mardi 23 août 2016

Dusk de Sébastien Bouchery



   Prenez pour décor la terre froide et l’hiver glacial du Nebraska, une année à peine après la guerre de Sécession. Ajoutez le meurtre particulièrement ignoble d’une petite fille. Placez-y des personnages hauts-en-couleurs, une bande de redoutables limiers mandatés pour en « neutraliser » l’assassin. N’oubliez pas cet étrange autre ennemi, ce prédateur secret, tueur en série qui sème de nombreux et inquiétants cadavres sur son passage. Enfin, saupoudrez le tout de révélations et rebondissements qui vous laisseront sans voix, de scènes de fusillades complètement jouissives, et de répliques qui font simplement mouche.
   Ce cocktail détonant de thriller et de western, c’est Dusk.

   On retrouve ici tous les éléments qui font un bon western, mais aussi un bon roman.
Les personnages sont parfaits. D’horizons et de caractères différents, hantés par leurs passés sombres, ils offrent un panel varié et complet de la vie dans le Vieil Ouest. Du shérif à l’ancien soldat, en passant par le chasseur de primes, l’écrivain pas forcément à sa place parmi ces bras cassés, ou encore le personnage féminin fort, l’équipe propose une excellente brochette de personnalités qui permet au récit de rester fort et puissant tout du long.
   L’écriture est fluide, les dialogues forts et si particuliers de cette époque (j'ai souri devant l'expression "faire la nique" que je n'avais pas entendue depuis certains films), et on sent que Sébastien Bouchery maîtrise à la perfection son intrigue (très cinématographique). Il aime le cinéma, il aime le western, et cela se ressent !
   La scène finale est digne d’un Tarantino et la conclusion termine en apothéose sanglante un récit qui sent la poudre et qui monte crescendo.

   Trouvez donc une bonne rambarde où accrocher votre canasson, sirotez un bon whisky et laissez-vous porter par l’excellent conteur qu’est Sébastien Bouchery, car, croyez-moi sur parole, ça en vaut la peine et vous ne serez pas déçus.


   Dusk est une claque dans la gueule comme on aimerait en prendre plus souvent.



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