vendredi 16 décembre 2016

"Liste/Playlist" #1 Horreur


"Liste/Playlist", c'est la rubrique qui associe 10 coups de cœur littéraires à 10 morceaux, selon un thème spécifique.
Sans plus attendre, le #1, consacré à l'horreur ! Bonne lecture, et bonne écoute !

Hellraiser, de Clive Barker :




C’est une boîte carrée. Un puzzle complexe. La boîte fantastique de Lemarchand, qui ouvre les portes d’un monde de plaisir extrême et de douleur éternelle.
Et enfin, Frank Cotton a résolu le casse-tête de ce Cube.
Bientôt, les Cénobites, créatures qui peuplent ce monde de sensations exacerbées et de luxure, seront là pour lui, avec, à leur tête, l’horrible et tortueux Pinhead, monstre au visage quadrillé et recouvert d’épingles.
Mais leur appréciation du plaisir, basée sur la souffrance, est différente de celle de Frank, car avec les plaisirs exquis vient la douleur sans pareille. Et, afin d’échapper à ses tortionnaires et de retourner dans son monde, Frank va avoir besoin de sang, de beaucoup de sang…
Contrairement au livre longtemps resté inédit en France, le film ultra-gore dont il est l’inspiration, d’une grande puissance graphique et réalisé en 1987 par Barker lui-même, a quant à lui fortement contribué à la reconnaissance internationale de son auteur (si l’on oublie les suites, parfois désastreuses, dont la saga a fait l’objet).
On se souvient tous de cette scène terrible où Frank, un lambeau de chair pendant le long de sa joue meurtrie, susurre à Kristy un délicieux « Viens-voir papa ».
Au niveau de l’écriture, on découvre un Clive Barker plus poétique que dans ses autres œuvres, à la manière d’un Lord Byron à la recherche de la sensualité et du plaisir.
Ce roman d’horreur éprouvant (« à fleur de peau » pour me permettre une petite blague), novateur pour son époque, nous entraîne dans un monde effroyable et malsain, et nous permet de découvrir dignement l’univers dantesque et monstrueux de Clive Barker.

Sa playlist :

J'aurais pu jouer la facilité et vous mettre l'excellent thème de l'adaptation cinématographique du livre (tiens, d'ailleurs, je vous la mets aussi, c'est cadeau : https://www.youtube.com/watch?v=wxIFzdwrzek )
Mais, par souci d'originalité, je vais plutôt partir sur un autre thème, d'un autre film lui aussi adapté de Clive Barker dans ses nouvelles Livres de sang, le mélancolique et sensuel thème de Candyman, "It was always you, Helen":
https://www.youtube.com/watch?v=3jjLMm7C2EY




Louisiana Breackdown, de Lucius Shepard :



Bluesman en route pour la Floride, Jack Mustaine a la poisse. Tombé en rade dans ce qu’on pourrait qualifier de trou du cul du monde, Graal, Louisiane profonde, il va faire une rencontre « hasardeuse » (ou pas) sur un bon air de blues, de Destinée, de moiteur des bayous de Louisiane et de sorcellerie.
L’histoire ne serait rien sans l’ambiance et le lieu. En quelques pages, on est transporté dans une Amérique sombre et fascinante, embourbé en pleine Louisiane où la sorcellerie, l’animisme et le vaudou sont ancrées dans les cultures comme un crocodile dans les marécages des bayous. On y croise des sorcières, des prêtresses, des cajuns ou encore des rednecks dégénérés et consanguins. Un village typique de la Lousiane profonde en somme, étrange, chaud et moite. Le tout sur un air de slide guitar et de musique blues omniprésente au long du roman.
Transposition du mythe d’Orphée (Orphée traverse les Enfers pour arracher sa belle de l’emprise d’Hadès), « Louisiana Breackdown » conte la légende de Jack Mustaine, mû par une force mystique qui le dépasse, traversant Graal pour délivrer Vida des griffes de Marsh, sorcier puissant et craint du village, et lui offrir une échappatoire.
Lucius Shepard nous parle de démons, de magie vaudou, de dons particuliers, de sexe et de mort, de nature omniprésente, pesante dans son atmosphère humide, et d’amour contrarié par un mystère planant, un rituel à venir, un pacte avec celui qu’on surnomme le Bon Homme Gris, mais qui pourrait tout aussi bien être le Diable lui-même.

Sa playlist :

Pour ce roman, il fallait rester dans la moiteur du bayou. Un morceau de Blues s'imposait donc. J'ai opté pour un remix (par Organized Noize) d'un grand classique de Johnny Farmer, "Death Letter" :



Ghost Story, de Peter Straub :



La Chowder Society a été fondée par ses cinq membres pour être un lieu convivial, où l’on échange quelques histoires autour d’un bon repas.
Mais depuis la mort d’un des leurs, ce sont des histoires de fantômes que se content les quatre vieillards.
Des rêves les hantent, terrifiants et peut-être prémonitoires.
Puis, l’arrivée du neveu de leur confrère mort, un écrivain de romans fantastiques, va chambouler leur quotidien et faire ressurgir du passé des noms oubliés, comme ceux d’Eva Galli et Alma Mobley, deux visages d’une même femme, d’un même monstre, bien décidé à se venger des vieillards.
Ghost Story marque un virage important dans la carrière de Peter Straub. Tout d’abord parce qu’il a rencontré un succès assez inattendu, qui a permis à Straub de se faire un nom dans le milieu de l’horreur, et ensuite parce que c’est ici la première excursion de l’auteur, habitué de la littérature classique et générale, dans le fantastique.
On y reconnait l’influence de Stephen King, Ghost Story souvent interprété comme un Salem où les fantômes remplaceraient les vampires de King (les deux auteurs travailleront d’ailleurs ensemble au superbe Le Talisman des Territoires).
Détail intéressant à relever, Peter Straub rend hommage aux grands auteurs du fantastique et de la « ghost story » (histoire de fantôme) en utilisant leurs patronymes pour ses protagonistes : James (pour Henry James), Hawthorne, ou encore Lewis.
Avec un style soigné qui reprend tout ce qu’on a pu voir et lire, de manière originale, dans la mythologie fantastique, Ghost Story possède une construction rudement efficace et des personnages travaillés psychologiquement.
Un grand roman d’horreur comme il ne s’en fait plus (le statut d’horreur, comme celui de terreur, a même depuis déserté les collections, pour laissé place au terme beaucoup plus générique de fantastique).

Sa playlist :

Philip Glass et l'ambiance fantomatique de son "Pruit Igoe" :



10 000 litres d'horreur pure, de Thomas Gunzig :



Prenez cinq étudiants désireux de se détendre après les exams. Jetez-les dans une cabane isolée dans la forêt, près d'un lac. Ajoutez-y un soupçon de sexe et de beuverie. Et, bien sur, réveillez le Mal qui sommeillait sagement là, attendant patiemment de se régaler de chair fraîche.
C'est du délire, du grand n'importe quoi d'horreur et de gore, débordant de mauvais goût...et c'est tout simplement jouissif!
Le découpage scénique des chapitres par personnages accentue le rythme fou de ce grand bain de sang.

On pense au "Evil Dead" de Sam Raimi, et Thomas Gunzig le revendique fièrement dans sa préface : ce livre est un hommage à la sous-culture des slashers, survivals, et autres films d'horreur. Tout est référence et on adore.

Petit plus pour les illustrations de Blanquet, spécialiste du genre.

10 000 litres d'horreur... et de bonheur pur !

Sa playlist :

Aussi trash que le roman de Gunzig, ce morceau de Mai Lan, sobrement intitulé "Gentiment, je t'immole" a fait couler beaucoup d'encre, et je vous laisse deviner pourquoi à son écoute (attention, personnes qui s'offusquent facilement, s'abstenir)

47° 9'S 126° 43'W : Celui qui chuchotait dans les abysses, de Chrystel Duchamp et Eric Barge :



47° 9’S 126° 43’W : Celui qui chuchotait dans les abysses. En voilà un titre énigmatique pour une œuvre atypique.
47° 9’S de latitude et 126° 43’W de longitude, ce sont des coordonnées situées à quelques milles du point Nemo (point de l’océan le plus éloigné de toute terre émergée). Coordonnées où, l’été 1997, une agence océanique perçoit un son rare perceptible dans un rayon large de 5 000 kilomètres. Un son appelé le « bloop » et qui a donné, depuis, lieu à de multiples théories quant à son origine.
Voici pour les faits historiques avérés. Pour l’histoire du livre, on prend place dans une expédition en route pour ces coordonnées, menée par l’extravagant professeur Lewis Theobald Jr., qui a sollicité le journaliste David Wayland pour en tenir le journal de bord. Il compte bien se rendre sur les lieux du « bloop » et ainsi conforter sa théorie : celle d’un monstre marin ancien tapi dans les abysses, et qui attendrait son retour.
Raconté à la manière d’un journal de bord, le texte est un véritable hommage à L’appel de Cthulhu, nouvelle devenue la pierre angulaire de l’univers inquiétant de Howard Pillips Lovecraft.
Aujourd’hui considéré comme l’un des plus grands écrivains fantastique américains de ce siècle, H.P.Lovecraft a été reconnu seulement après sa mort. Homme complexé, dont on décrit une existence ferme et raciste, il invente un panthéon de Dieux et monstres des plus effroyables appelés les Grands Anciens : Cthulhu, le rêveur endormi dans la cité sous-marine de R’lyeh, Azathot, le dieu aveugle, Nyarlathotep et tant d’autres, et nous fait assister à la renaissance de rituels hideux, fondateurs d’un culte blasphématoire que l’on pensait disparu depuis longtemps.
Les personnages de Chrystel Duchamp sont très similaires à ceux de H.P. Lovecraft. Chercheurs, professeurs, journalistes, ils dont l'alter-ego de Lovecraft, êtres perdus d'avance dans leur découverte de la terrible Vérité. leur seule victoire - avant qu'ils ne disparaissent ou ne perdent l'esprit - est de nous laisser par leur récits un aperçu du panthéon des Grands Anciens, un testament sur l'horreur qui s'apprête à nous consumer.
L’écriture est terriblement efficace, le rythme s’installant peu à peu, et crescendo, nous amenant à un point terrifiant de non-retour, pour un final qui se pose encore une fois en digne successeur de l’œuvre de Lovecraft.
On s’amuse des références distillées par Chrystel Duchamp. Le nom de Lewis Theobald par exemple, ou encore la mention d’un certain Charles D. Ward, qui signe l’article du « Sydney Bulletin » en fac-similé de l’ouvrage.
Le format, quant à lui, est très original, avec un visuel accrocheur pour un grand format souple magnifiquement illustré par Eric Barge (on regretterait presque qu’il n’y ait pas plus de dessins tellement ceux-ci sont superbes).
Souvent, et c’est ici mon avis personnel, les écrits inspirés de Lovecraft sont d’excellents substituts et le plaisir de leur lecture égale presque celui d’un roman ou d’une nouvelle du maître, en étant à la fois plus contemporains et modernes, mais en même temps passionnés et fidèles.
On peut citer par exemple Neil Gaiman avec le très drôle Moi, Cthulhu ou La Spéciale des Shoggoths à l’ancienne, Stephen King avec des nouvelles comme Brume, N et le terrifiant Crouch End, ou encore Brian Lumley et son excellent personnage de Titus Crown, qui officie dans un univers lovecraftien.
Et bien, 47°9’S 126°43’W ne déroge pas à cette règle.
Chrystel Duchamp et Eric Barge signent ici un talentueux hommage à la force de l’imagination d’un maître de l’Imaginaire.

Sa playlist :

À la fois hymne envoûtant et miroir de la folie qui va s'abattre sur les protagonistes, "Host of the Seraphim", du groupe Dead Can Dance, est un morceau parfait pour se laisser bercer au rythme de l'expédition du "HPL".
https://www.youtube.com/watch?v=QJhVM930YXY



La Foire des Ténèbres, de Ray Bradbury :



La Foire vient d’arriver à Green Town, quelques jours avant Halloween, livrée et déployée en pleine nuit par des ombres et des mirages.
Un carrousel tournant à rebours peut inverser le cours du temps, la plus belle femme du monde dort au sein d’un bloc de glace, le propriétaire tatoué de cette fête foraine a le pouvoir d’exaucer les vœux les plus fous…
Ce roman, cycle de nouvelles mettant en scène une famille de monstre, les « Freaks Parade » des années de la Grande Dépression américaine, devait au départ être illustré par Chas Addams, illustre créateur de la famille Addams, mais sa mort avait malheureusement empêché le projet d’aboutir.


Le résultat est là, au paroxysme du talent de Bradbury et de ses nouvelles, à la fois poétique et lyrique, terrifiant et pourtant si familier, et « La Foire des Ténèbres » nous offre ici les plus grands classiques du fantastique moderne.

Sa playlist :

Pour vous accompagner tout au long de ces nouvelles, le thème principal de l'excellente bande-son du jeu vidéo "Shadowman" remplit à merveilles son rôle au rythme de cette fête foraine :



L'affaire Charles Dexter Ward, de H.P. Lovecraft :


Charles Dexter Ward s’est enfui de l’asile dans lequel il était interné. Il avait peu avant sombré dans la folie la plus pure à la suite d’un intérêt morbide pour son ancêtre, Joseph Curwen (dont il possède un portrait qui lui ressemble étrangement), accusé de sorcellerie dans le Salem du XVIII siècle.
Intrigué par ce personnage, ses recherches semblent avoir eu raison de sa santé mentale et, après certaines expériences mystérieuses, il n’a plus jamais été le même…
Comme le titre le laisse entendre, ce roman se présente sous la forme d’un rapport – ou plutôt un mémoire - d’enquête. Une investigation menée par un tranquille médecin de famille, suite à l’évasion d’un asile d’aliéné du fils de la respectable famille Ward, établie à Providence. Il en découle un rapport inquiétant, comme le récit d’un fou.
Habilement menée, l’intrigue joue sur les attentes du lecteur, d’une révélation graduelle jusqu’au choc final, lui laissant entrevoir un cas classique de possession, mais dont la vérité est tout autre, beaucoup plus brutale.
Le style de Lovecraft, hérité par son admiration d’Edgard Allan Poe, peut paraître difficile, mais en quelques pages, il parvient à installer le lecteur dans l’ambiance, avec une atmosphère si propre aux hallucination que l’on perd pied, totalement enivré.
Ce roman (rare pour Lovecraft, plutôt habitué aux nouvelles) se classe dans le mythe de Cthulhu, du nom d’un des plus grands dieux du panthéon lovecraftien qui regroupe ce qu’il appelle les Grands Anciens : Cthulhu, le rêveur endormi dans la cité sous-marine de R’lyeh, Azathot, le dieu aveugle, Nyarlathotep, Yog Sothoth, Shub-Nigurath, et tant d’autres….
Un premier regard sur une mythologie complexe mais incontournable de la littérature fantastique du début du XXèmesiècle.

Sa playlist :

Quel morceau serait plus adapté que ce délire musical complètement oppressant et délirant qu'est "BBQ", de Christopher Young et tiré de la bande originale de "Sinister", pour symboliser la folie pure que représente l'oeuvre lovecraftienne :



Laisse-moi entrer, de John Ajvide Lindqvist :


Oskar, douze ans, vit seul avec sa mère dans une banlieue glacée de Stockholm. Enfant timide et isolé, il est la tête de turc de trois brutes de son école et trouve son exutoire dans des bandes dessinées gores dont il est fan.
Sa vie change lorsqu’il rencontre Eli, sa nouvelle voisine, qui ne semble craindre ni le froid ni la neige, et ne sort que la nuit. Car si Oskar aime Eli, Eli, elle, aime le sang.
Petite fille étrange, elle oscille entre sa nature d'enfant et sa nature de monstre, entre amitié et meurtre.
Malgré cela, Oskar va trouver en elle un écho à sa solitude et les deux enfants vont devenir amis.
Avec son style poétique mais parfois très cru (attention, certains passages sont extrêmement violents), John Ajvide Lindqvist expose un monde aussi monstrueux et violent que le vampire lui-même, où le mal est partout. Dans cette banlieue où l’on ressent le froid de la Suède, habitée par ses propres vices comme l’alcool, la drogue et la pédophilie.
Adapté au cinéma sous le titre Morse par le réalisateur danois Tomas Alfredson, puis sous le titre Laisse-moi entrer pour sa version américaine (bien en-deçà du film danois), Laisse-moi entrer est une sanglante histoire d'amour et d'amitié entre deux êtres désespérément seuls et différents, et une réinterprétation intelligente et sombre du mythe du vampire.

Sa playlist :

L'intro flippante à souhaits de White Zombie sur "Electric Head Pt.1 (The Agony)" trouve sublimement écho à la sauvagerie sanglante et froide de Laisse-moi entrer :



Notre-Dame des Ténèbres, de Fritz Leiber :


Franz Westen, écrivain, vit depuis longtemps à San Francisco, ville qu’il chérit autant que ses livres. Un jour, en contemplant le paysage par sa fenêtre, il distingue sur une des collines de la ville une silhouette trouble, qui semble danser au sommet.
Intrigué, il décide de s’y rendre et n’y découvre rien. Mais, de là, il aperçoit son propre appartement et a l’impression d’y distinguer une forme à la fenêtre. Une forme qui ressemble étrangement au danseur qu’il pensait voir sur cette même colline…
Paru en 1977, en pleine nouvelle vague de l’horreur des Stephen King et autres Dean Koontz, Notre-Dame des Ténèbres semble vouloir prendre le contre-pied total au genre en réinventant complètement le récit de fantôme.
Fritz Leiber, reconnu par son style fort et élégant, joue ici de son talent pour mélanger habilement fantastique pur et science-fiction, en introduisant la présence d’un livre étrange, « Megalopolisomancie : une nouvelle science des villes » et sa théorie occulte qui prétendrait que les grandes villes engendreraient des forces mauvaises.
Un roman captivant qui fait entrer à jamais le fantastique dans une ère de modernité sans pourtant en déroger ses règles.

Sa playlist :

La puissance de l'occulte et du Mal qui parcourt ce roman est magnifiée par l'"Ave Satani", messe noire chantée en latin, et composée par Jerry Goldsmith.



Le Diable est au piano, de Léo Henry :


Mesdames et Messieurs, prenez place. Le Diable est au piano, le spectacle va commencer. 
Que diriez-vous de l’écouter ? D’écouter une histoire où Corto Maltese et Blaise Cendrars pourchassent un serial killer à Rio. Une autre où un sorcier capable de voyager dans le temps offre une visite de courtoisie à un certain Edgar Allan Poe. Ou encore une alliance improbable entre George Orwell et Indiana Jones dans une lutte contre le fascisme espagnol.
On croise dans ces vingt nouvelles des personnages fantastiques hauts-en-couleurs. Fantômes, robots, dieux antiques, explorateurs du temps ou simples fous.
Léo Henry, dans son écriture impeccable, nous livre des nouvelles où les portes entre la perception et le réel ne sont pas totalement closes et se confondent à merveilles. Où se rencontrent des époques et des mondes qui n’étaient pas amenés à coexister.
Il glane au passage un prix littéraire (Grand Prix de l’Imaginaire) pour la nouvelle Les trois livres qu’Absalon Nathan n’écrira jamais.
Mesdames et Messieurs, le Diable est au piano, et ses nouvelles me donnent envie d’écouter sa mélodie.

Sa playlist :

Magistral classique, chef-d'oeuvre d'intensité et de frissons, la "Sonate au Clair de Lune" ("Moonlight Sonata") de Beethoven illustre et accompagne ici le Diable au piano pour ses nouvelles...



La liste des morceaux est évidemment exhaustive et ne reflète que mon ressenti personnel lors de mes lectures.
Si vous avez des morceaux qui vous ont fait frissonner, qui vous ont marqué, envoûté, n'hésitez-pas à les partager dans les commentaires.

1 commentaire:

  1. Merci pour les découvertes !
    Pour ma part, je pense à la BO de Dead Silence, qui est ultra flippante. Ou encore celle de The Ring, Samara's Lullaby.

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