mardi 16 mai 2017

S'accrocher aux étoiles, de Katie Khan


Le temps s’égraine, et Max et Carys n’ont plus que 90 minutes d’oxygène, perdus et dérivant dans l'espace comme deux grains de poussières dans l’univers infiniment noir. Accrochés l’un à l’autre, le couple de cosmonautes, en communication avec l’intelligence artificielle du vaisseau, va essayer de sauver leur vie, tout en se remémorant celle qu’ils laissent derrière eux.

Touchant et original, S’accrocher aux étoiles est ce genre de récit qu’on aimerait lire plus souvent, savant mélange entre deux genres pourtant différents, mais qui cohabitent ici à merveille.
L’univers SF/anticipation du récit est particulièrement bien travaillé et saisissant de réalisme grâce à son vocabulaire propre et une écrite contrôlée et maîtrisée. Dans ce monde où une Europe dont les pays perdent leurs noms propres au profit d’une pseudo-égalité et d’une productivité accrue, et où la vie de chaque individu est régie par des règles de vie et de travail, pour le bien commun et pour le meilleur des mondes, on pourrait croire une société utopique sur la forme, mais pas sur le fond, qui bride l’amour entre autres.
La construction, alternant passages de survie dans l’espace et flash-backs parfaitement amenés sur la rencontre entre Max et Carys, réussit à faire monter l’émotion crescendo.
Le quatrième de couverture place S’accrocher aux étoiles à mi-chemin entre Gravity et La La Land, et on a beau chercher d’autres comparaisons cinématographiques, c’est exactement ça.

90 minutes d’une intensité folle durant laquelle, nous autres lecteurs, sommes suspendus avec eux, retenons notre souffle avec eux, dansons en apesanteur avec eux.

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