samedi 23 janvier 2016

Par bonheur, le lait... de Neil Gaiman, illustré par Boulet




   Qui aurait pu croire qu’une simple bouteille de lait (« pas de zéro pourcent de matière grasse. Le goût, on dirait de l’eau ») puisse apporter autant de problèmes ?
Pas ces deux enfants en tout cas, qui, à court de lait pour manger leurs céréales (car un CrocMiam sec c’est « pas trop mal, mais pas aussi bon qu’avec du lait ») ont envoyé leur père en acheter. Mais ce qui devait être une simple course se transforme en une aventure absurde et fabuleuse.
   Voyage dans le temps, pirates, extra-terrestres maladroits, dinosaures explorateurs (et inventeurs du mot « bouton », il fait bon de le préciser), poneys colorés et intelligents, piranhas (d’eau douce, il fait encore bon de le préciser) ou encore vampires (enfin wompires), toutes les étrangetés les plus loufoques y passent et le père nous raconte une histoire rocambolesque et farfelue au possible, pour notre plus grand plaisir.

   Dans Le jour où j’ai échangé mon père contre deux poissons rouges…Quoi ? Tu ne l’as jamais lu ?! Alors arrête tout de suite de lire cette chronique et empresse-toi d’aller le chercher chez ton libraire préféré ! (Ah, c’est moi ? Petit flatteur, tu sais t’y prendre)
Bref, je reprends… Dans Le jour où j’ai échangé mon père contre deux poissons rouges donc, Neil Gaiman, malgré sa représentation drôle du père inconscient, à qui il arrive toutes sortes d’aventures sans même qu’il ne lève le nez de son journal, ne donne pas une image très positive du rôle de papa prêt à tout pour ses enfants. C’est donc chose réparée ici en nous présentant un père dévoué, qui ferait une tonne de choses passionnantes et passionnées pour ses chérubins.

   Passons maintenant aux illustrations. Dans la version américaine de Fortunately, the milk, c’est l’excellent Skottie Young (à qui l’on doit notamment le sublime Magicien d’Oz ou encore des Marvel très originaux) qui s’en charge. Dans sa version britannique, le remarqué Chris Riddell (Chroniques du marais qui pue, Apolline en mer…) vise juste.
Pour notre version française, Boulet nous fait cet immense honneur. Et le pari est réussi tant ses illustrations sont rythmées, drôles et pertinentes (parfois en double page fourmillant de détails).

   Alors oui, Par bonheur, le lait est ouvrage jeunesse, mais pas que. Il s’adresse tant aux petits qu’aux plus grands, qui ont su garder leur âme d’enfant. Et même aux plus petits, en étant lu à haute voix (croyez-moi, ça a son charme).

   Par bonheur, le lait est un véritable hommage à l’imagination, à tous les papas du monde, à leurs enfants, et au petit-déjeuner !


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