mardi 29 août 2017

Les sables de l'Amargosa, de Claire Vaye Watkins


Dans une Californie apocalyptique devenue stérile suite à une terrible sécheresse, un couple de personnes, ayant perdu la moindre trace d'espoir dans ce désert de sable, retrouve le désir d'un avenir meilleur en la personne d'une mystérieuse fillette, et d'une rumeur selon laquelle une colonie, fondée par un sourcier gourou visionnaire, aurait trouvé de l'eau.

Road-trip dans une Amérique asséchée et désertée... la comparaison avec Cormac McCarthy semble évidente et facile. Pourtant, ce roman n'est pas un énième La Route, c'est tellement plus, et fort heureusement.
À la fois conte initiatique, roman post-apocalyptique et récit d'anticipation réaliste, cette fable audacieuse tire plus d'un "Mad Max" poétique et chimérique.

L'écriture prend à la gorge. Le style est puissant et totalement maîtrisé. Le récit fourmille de détails et propose des personnages originaux, charismatiques et tendrement attachants à leur manière
Le paysage dépeint est ultra-réaliste. Ne reste plus en Californie qu'une communauté vivant selon des règles anarchiques, montrant une société fragilisée, victime d'une crise sans précédant mettant en exergue les points faibles et les fêlures d'une Amérique fière.

Sur la forme, Les sables de l'Amargosa est tout simplement hallucinant. La structure est ambitieuse et le découpage l'est tout autant (on pense notamment à ce catalogue animalier qui apparaît subitement entre deux chapitres).

En bref, c'est une véritable secousse dans cette rentrée littéraire.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire