C’est une boîte carrée. Un puzzle complexe. La boîte fantastique de Lemarchand, qui ouvre les portes d’un monde de plaisir extrême et de douleur éternelle.
Et enfin, Frank Cotton a résolu le casse-tête de ce Cube.
Bientôt, les Cénobites, créatures qui peuplent ce monde de sensations exacerbées et de luxure, seront là pour lui, avec, à leur tête, l’horrible et tortueux Pinhead, monstre au visage quadrillé et recouvert d’épingles.
Mais leur appréciation du plaisir, basée sur la souffrance, est différente de celle de Frank, car avec les plaisirs exquis vient la douleur sans pareille. Et, afin d’échapper à ses tortionnaires et de retourner dans son monde, Frank va avoir besoin de sang, de beaucoup de sang…
Contrairement au livre longtemps resté inédit en France, le film ultra-gore dont il est l’inspiration, d’une grande puissance graphique et réalisé en 1987 par Barker lui-même, a quant à lui fortement contribué à la reconnaissance internationale de son auteur (si l’on oublie les suites, parfois désastreuses, dont la saga a fait l’objet).
On se souvient tous de cette scène terrible où Frank, un lambeau de chair pendant le long de sa joue meurtrie, susurre à Kristy un délicieux « Viens-voir papa ».
Au niveau de l’écriture, on découvre un Clive Barker plus poétique que dans ses autres œuvres, à la manière d’un Lord Byron à la recherche de la sensualité et du plaisir.
Ce roman d’horreur éprouvant (« à fleur de peau » pour me permettre une petite blague), novateur pour son époque, nous entraîne dans un monde effroyable et malsain, et nous permet de découvrir dignement l’univers dantesque et monstrueux de Clive Barker.
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