Qui aurait pu croire qu’une
simple bouteille de lait (« pas de zéro pourcent de matière grasse. Le
goût, on dirait de l’eau ») puisse apporter autant de problèmes ?
Pas ces deux enfants en tout cas,
qui, à court de lait pour manger leurs céréales (car un CrocMiam sec c’est « pas
trop mal, mais pas aussi bon qu’avec du lait ») ont envoyé leur père en
acheter. Mais ce qui devait être une simple course se transforme en une aventure
absurde et fabuleuse.
Voyage dans le temps, pirates,
extra-terrestres maladroits, dinosaures explorateurs (et inventeurs du mot « bouton »,
il fait bon de le préciser), poneys colorés et intelligents, piranhas (d’eau
douce, il fait encore bon de le préciser) ou encore vampires (enfin wompires), toutes les étrangetés les
plus loufoques y passent et le père nous raconte une histoire rocambolesque
et farfelue au possible, pour notre plus grand plaisir.
Dans Le jour où j’ai échangé mon père contre deux poissons rouges…Quoi ?
Tu ne l’as jamais lu ?! Alors arrête tout de suite de lire cette chronique
et empresse-toi d’aller le chercher chez ton libraire préféré ! (Ah, c’est
moi ? Petit flatteur, tu sais t’y prendre)
Bref, je reprends… Dans Le jour où j’ai échangé mon père contre
deux poissons rouges donc, Neil Gaiman, malgré sa représentation drôle du
père inconscient, à qui il arrive toutes sortes d’aventures sans même qu’il ne lève
le nez de son journal, ne donne pas une image très positive du rôle de papa prêt
à tout pour ses enfants. C’est donc chose réparée ici en nous présentant un
père dévoué, qui ferait une tonne de choses passionnantes et passionnées pour
ses chérubins.
Passons maintenant aux illustrations.
Dans la version américaine de Fortunately,
the milk, c’est l’excellent Skottie Young (à qui l’on doit notamment le
sublime Magicien d’Oz ou encore des
Marvel très originaux) qui s’en charge. Dans sa version britannique, le
remarqué Chris Riddell (Chroniques du
marais qui pue, Apolline en mer…) vise juste.
Pour notre version française,
Boulet nous fait cet immense honneur. Et le pari est réussi tant ses illustrations
sont rythmées, drôles et pertinentes (parfois en double page fourmillant de
détails).
Alors oui, Par bonheur, le lait est ouvrage jeunesse, mais pas que. Il s’adresse
tant aux petits qu’aux plus grands, qui ont su garder leur âme d’enfant. Et
même aux plus petits, en étant lu à haute voix (croyez-moi, ça a son charme).
Par bonheur, le lait est un véritable hommage à l’imagination, à
tous les papas du monde, à leurs enfants, et au petit-déjeuner !
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