Le temps s’égraine, et
Max et Carys n’ont plus que 90 minutes d’oxygène, perdus et dérivant dans l'espace
comme deux grains de poussières dans l’univers infiniment noir. Accrochés l’un
à l’autre, le couple de cosmonautes, en communication avec l’intelligence
artificielle du vaisseau, va essayer de sauver leur vie, tout en se remémorant celle
qu’ils laissent derrière eux.
Touchant et original, S’accrocher aux étoiles est ce genre de
récit qu’on aimerait lire plus souvent, savant mélange entre deux genres pourtant
différents, mais qui cohabitent ici à merveille.
L’univers SF/anticipation
du récit est particulièrement bien travaillé et saisissant de réalisme grâce à
son vocabulaire propre et une écrite contrôlée et maîtrisée. Dans ce monde où
une Europe dont les pays perdent leurs noms propres au profit d’une
pseudo-égalité et d’une productivité accrue, et où la vie de chaque individu
est régie par des règles de vie et de travail, pour le bien commun et pour le meilleur
des mondes, on pourrait croire une société utopique sur la forme, mais pas sur
le fond, qui bride l’amour entre autres.
La construction,
alternant passages de survie dans l’espace et flash-backs parfaitement amenés sur
la rencontre entre Max et Carys, réussit à faire monter l’émotion crescendo.
Le quatrième de
couverture place S’accrocher aux étoiles
à mi-chemin entre Gravity et La La Land, et on a beau chercher d’autres
comparaisons cinématographiques, c’est exactement ça.
90 minutes d’une
intensité folle durant laquelle, nous autres lecteurs, sommes suspendus avec
eux, retenons notre souffle avec eux, dansons en apesanteur avec eux.